Le témoignage d’Anaïs : 10 mois en Finlande grâce au CES

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Découvrez le témoignage de Anaïs, qui a choisi d’effectuer un volontariat de 10 mois à Kalajoki, une petite ville en Finlande !

Comment as-tu eu l’idée de partir à l’étranger et comment tu nous as connu ?

Ma sœur était partie à l’étranger, via un autre programme, et ça avait l’air hyper intéressant. C’était une bonne opportunité, entre travail et études, donc je me suis dit, c’est parti, je cherche un projet moi aussi. C’est comme ça que j’ai postulé à un CES. C’était le bon moment avant de travailler en France.

Puis une amie était passée par la Maison de l’Europe pour partir à l’étranger aussi, c’était donc plus facile pour moi de choisir la Maison de l’Europe pour m’accompagner dans ce projet.

Raconte-nous ton voyage : quand es-tu partie, où et pour combien de temps ?

J’ai postulé en avril, j’étais en pleine période de stage et j’avais mon mémoire à faire ; j’étais donc très occupée. J’ai quand même essayé de prendre 5 minutes pour postuler à droite à gauche. J’ai donc envoyé 3 candidatures au total. Je regardais pas forcément les pays ; ce qui me motivait c’était plutôt les missions qui étaient proposées. Ma candidature a été retenue en mai et j’avais même pas regardé la ville où j’allais au final. Mes parents et ma famille m’ont demandé « Alors, tu vas où ? Tu seras dans la capitale ? » et je leur ai dit « Ah non, c’est une petite ville qui s’appelle Kalajoki… ». Donc je me renseigne et je vois que c’est une toute petite ville de 6000 habitants perdue en pleine Finlande, mais je me suis dit « OK, c’est parti ! ». D’ailleurs je me suis pas trop renseignée sur la ville, je me disais que je verrai sur place pour ne pas avoir trop d’a priori. Je préférais être surprise dans le bon sens du terme, plutôt qu’un peu déçue. Je suis donc arrivée à Kalajoki fin août, ça fait maintenant 6 mois que j’y suis, et j’y reste jusque mi-juillet.

Présente-nous ta mission, et ta structure.

Alors on est 3 volontaires, et moi je suis un peu en charge de toutes les missions. Une première partie de mon travail consiste à organiser des séances de sport avec des enfants au sein d’une école professionnelle bien spécifique à la Finlande, qui propose des cours variés. Je fais aussi beaucoup d’activités manuelles avec des enfants en situation de handicap. Je vais aussi être amenée à travailler dans une école maternelle afin d’initier les plus petits à la langue française et proposer des activités. Je suis considérée comme les étudiants sur place ; donc j’ai aussi des cours de finnois. Puis une autre partie de mon travail consiste à travailler pour la ville. Il y a, par exemple, le café international où on organise des activités pour regrouper les gens qui viennent de l’étranger et des locaux afin de créer du lien. Et il y a aussi les journées du patrimoine, avec divers événements qui se déroulent dans la ville, donc on peut être amenés à aider sur cette partie là. Sinon, je propose aussi des cours de français, des cours de cuisine et des cours de sport au sein de l’école publique rattachée à la ville.

J’imagine que tu ne parlais pas finnois avant de partir ?

Pas du tout ! J’ai quelques bases maintenant, mais c’est une langue très difficile à parler. La chance que j’ai, c’est qu’ils parlent presque tous anglais là où je suis.

Raconte-nous ce que tu as découvert du pays depuis que tu es arrivée ?

Il faut surtout s’adapter au mode de vie : en fait, ils mangent à des horaires complètement différents de ceux qu’on connait en France. Le petit déjeuner c’est vers 8h, le déjeuner c’est généralement vers 11h, parfois même à 10h, et le repas du soir c’est à 16h. Puis le « coffee break » du coup c’est vers 13h. Il faut savoir qu’on a une heure de décalage avec la France et j’appelle généralement mes proches le soir vers 19h, mais de mon côté ça fait déjà plusieurs heures que ma journée est terminée, que j’ai déjà mangé… De manière générale, il y a beaucoup de magasins qui ferment vers 16h/17h dans la ville.

 

C’est très lié à la durée d’ensoleillement sur place finalement, puisqu’il faisait nuit dès 14h en décembre. Actuellement il commence à faire nuit vers 17h. Mais j’ai pas eu de souci lié au manque de soleil, vu que notre rythme de vie est bien adapté : on fini tôt, on mange tôt… je me suis bien acclimatée à ça.

Tu t’intègres facilement là où tu es ? Est-il simple de faire des rencontres ?

Oui. Dans l’école où je suis c’est très familial, mes profs sont aussi mes collègues… tout le monde est très chaleureux ici. J’ai rencontré aussi beaucoup de volontaires, on se voit parfois les week-ends puis on garde le contact. Mais j’ai quand même été surprise parce que les finlandais sont assez distants, ils s’ouvrent pas forcément très facilement. On pourrait croire que dans les pays du Nord les gens sont très chaleureux mais en Finlande les gens ne viennent pas forcément te parler.

Est-ce que ta vision de l’Europe a changé depuis ton expérience ?

Oui et non. Enfin, la Finlande est un pays européen, donc je me disais que ce serait pas non plus hyper dépaysant même si le paysage est très différent. Mais on se déconnecte beaucoup de ce qui peut se passer en France. Disons que j’ai l’impression qu’ici ça ne se passe pas du tout comme en France, justement. On n’a pas le même rapport à la vie ; je trouve les finlandais beaucoup plus posés, plus calmes… En tout cas c’est une réflexion que je me fais, et j’ai encore du mal à poser des mots dessus. D’un pays à un autre on n’a pas du tout les mêmes soucis, que ce soit au niveau politique ou sociétal, donc on peut avoir une vision complètement différente de la vie.

As-tu déjà un souvenir marquant à nous partager ?

Bonne question… Il y en a plein ! Il y en a trop ! Difficile de répondre du coup.

Un conseil pour les jeunes qui voudraient partir en Europe / effectuer un CES ?

Allez-y, foncez ! Si on a vraiment envie de le faire, il faut pas hésiter. Quand on a l’envie de partir, tout se passe bien généralement, à moins de tomber sur une mauvaise structure. Mais il y a pas de raison que ça se passe mal. Il faut oser sortir de sa zone de confort, même si c’est pas toujours facile. Ne pas non plus se mettre la pression !