L’EUROPE SPORTIVE : Entretien avec Edgar Protcenko joueur de hockey

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Ce mois-ci, c’est le défenseur lituanien de l’équipe de hockey sur glace des Corsaires de Nantes (l’équipe évolue en division 1 qui est le deuxième niveau français)  qui a accepté de répondre à nos questions. Il nous parle de son parcours et de ses expériences dans les différents championnats européens qu’il a fréquenté.

 

 

Crédit photo : Lucas Le Borgne

 

Comment as-tu commencé le hockey sur glace ?

 

J’ai commencé à 9 ans. Un jour je suis allé voir un match et j’ai beaucoup aimé, j’ai tout de suite demandé à mes parents si je pouvais moi aussi pratiquer ce sport.

Peux-tu expliquer ton poste sur le terrain ?

 

Je suis défenseur, mon but est de défendre le but et le gardien, commencer l’attaque et faire des passes.

Quelle est l’importance du hockey sur glace en Lituanie ?

 

Le hockey sur glace n’est pas un sport très populaire en Lituanie, par rapport au basket qui est vraiment le sport numéro un, mais c’est un sport qui commence à beaucoup se développer.

Quel est le niveau du championnat lituanien ?

 

Le championnat a un niveau correct, un peu moins bon que la division 1 ici. Le championnat lituanien est regroupé avec la Lettonie, ce qui attire beaucoup d’Européens pour faire grandir le championnat.

Tu es partie en Allemagne assez jeune. Comment s’est passée ton expérience dans ce pays ?

 

C’était une très belle expérience. C’était la première fois que je quittais mon pays pour jouer au hockey, j’avais 15 ans.  J’ai rencontré de nouveaux amis avec qui je suis encore en contact aujourd’hui. J’étais là-bas avec un ami lituanien c’était d’autant plus simple pour moi de m’adapter à ce nouveau pays.

Après cette expérience allemande tu es revenue en Lituanie mais tu es vite repartie pour aller jouer dans le championnat canadien. Comment s’est passée ton expérience au pays du hockey sur glace ?

 

C’était une expérience incroyable. J’étais en famille d’accueil pendant ma période au Canada, je suis toujours en contact avec eux. J’ai aimé la mentalité des Canadiens. Même si le niveau du championnat n’était pas très élevé c’était vraiment très professionnel. Quand j’ai pris l’avion pour rentrer je n’avais aucune envie de partir.

J’étais dans une petite ville, à chaque match à domicile la patinoire était pleine, les fans étaient toujours là. Le hockey est vraiment le sport numéro un là-bas.

Ensuite tu es allé jouer en Autriche. Comme ce n’était pas ta première fois dans un nouveau pays, l’adaptation a-t-elle été plus simple que lorsque tu es allé en Allemagne ?

 

Comme je parlais un peu l’allemand grâce à mon passage en Allemagne. L’adaptation a été plus simple. C’était aussi la première fois que je changeais de pays uniquement pour jouer au hockey donc ça à simplifier les choses.

Ensuite tu as joué en Angleterre. Comment s’est passé ton expérience dans un pays qui n’est pas tellement une nation de hockey ?

 

C’était très différent car la plupart des joueurs ne sont pas professionnels et travaillent donc la journée. Il n’y avait que 2 entraînements par semaine le soir.  Le niveau de hockey était plus bas que les autres championnats que j’ai pu faire.  Dans l’équipe on était seulement 2 joueurs à être professionnel, un joueur canadien et moi. Les autres avaient un travail à coté.
Les journées étaient un peu longues comme il fallait attendre le soir pour s’entraîner. Parfois j’allais à la musculation mais sinon je restais chez moi à regarder des films en attendant les entraînements.

Jusqu’à ton arrivée en France en 2019, tu as changé de club tous les ans ainsi que de pays presque aussi souvent. Étais-ce compliqué d’arriver dans un nouvel endroit à chaque fois ?

 

J’aime beaucoup voyager donc ça me convenait très bien. Chaque nouveau club m’a amené de nouvelles expériences. Comme j’étais jeune je profitais un maximum. Maintenant que je suis en France je veux enfin me poser et rester ici.

Est-ce que ton expérience internationale t’a aidé à t’adapter en arrivant en France ?

 

Ça m’a beaucoup aidé. Apprendre à connaître les mentalités des autres pays a facilité mon adaptation. J’ai tout de suite aimé comment ça se passe en France c’est pour ça que j’ai décidé de rester.

Quel est le meilleur championnat européen de hockey sur glace ?

 

Le meilleur dans lequel j’ai joué est clairement la Alpes Hockey League qui regroupe des équipes autrichiennes, italiennes et une équipe slovène. Sinon je pense que le meilleur championnat européen est celui de Suisse.

Comment es-tu arrivé à Nantes ?

 

L’année dernière a été une bonne année pour moi. Je jouais à Chambéry depuis 3 ans, j’avais envie de découvrir autre chose. L’entraîneur de Nantes m’a contacté et m’a convaincu de venir ici.

Comment se passe ton adaptation à la ville et au club ?

 

C’était plutôt bien car je connaissais déjà plusieurs joueurs en arrivant ce qui a facilité les choses. J’aime aussi beaucoup la ville. J’avais envie de jouer dans une grande ville pour pouvoir découvrir et visiter.

Que fais-tu en dehors des entraînements et des matchs ?

 

Quand ma famille, mes amis et ma copine sont venus me voir, j’ai visité un peu la région. Autrement je profite du temps libre pour récupérer. Je suis aussi entrain de prendre des cours à l’université en ligne.

Quel est ton meilleur souvenir avec les Corsaires de Nantes ?

 

J’anticipe un peu mais j’espère qu’on gagnera la coupe, ça sera un excellent souvenir.

Quel est ton meilleur souvenir en sélection ?

 

Lors de ma dernière année U20 on a gagné le championnat d’Europe B des U20 c’était un immense souvenir pour moi.

Quel est ton objectif pour la fin de saison ?

 

Gagner la coupe.