A la découverte de la culture traditionnelle Tchèque !

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Retour sur l’expérience de Samuel, qui est parti en CES en République Tchèque depuis début octobre !

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

 

 

Bonjour, je m’appelle Samuel, j’ai 21 ans, je suis originaire de Vendée. Mon parcours est un peu compliqué, j’étudiais les langues étrangères à l’Université de Nantes. J’ai fait ma première année en 2020, donc pendant le covid, puis j’ai commencé ma deuxième année mais à cause du covid et de la mauvaise organisation de la fac j’ai décidé d’arrêter. Aux vacances 2021 j’ai décidé de faire un service civique, car je connaissais des amis qui en avaient déjà fait et à qui cela avait plu. Alors j’en ai cherché un qui pourrait me correspondre, et j’en ai trouvé un sur Nantes ! C’était pour une mission de 6-7 mois dans l’association AMI (Accompagnements Migrants Intégration), qui intègre les migrants du monde entier arrivant à Nantes. J’ai donc été volontaire là-bas, et je devais les aider en leur donnant des cours d’anglais et de français, je devais leur faire de l’intégration culturelle grâce à des cours de cuisine ou à travers le sport. Aujourd’hui je suis donc en CES en République Tchèque avec Zoé, une autre volontaire française avec qui je suis parti, depuis octobre 2022 jusqu’à juillet 2023.

Comment as-tu eu l’idée de partir à l’étranger et comment tu nous as connu ? 

 

Après mon service civique j’avais déjà l’idée de refaire un volontariat mais à l’étranger cette fois-ci. J’ai regardé pendant plusieurs mois les volontariats proposés, mais j’ai mis du temps à trouver car je cherchais un volontariat qui me corresponde vraiment, et étant donné que ce sont des missions de plusieurs mois dans un autre pays, je voulais être sûr de ne pas me tromper. J’ai trouvé fin août ma mission actuelle. Ironiquement je vous ai rencontré à la fac ! C’était lors d’une semaine thématique portant sur les mobilités internationales et c’est à cet événement que j’ai rencontré Bastien, qui m’a présenté le CES.

Et quelles sont tes missions ? 

 

Actuellement je fais ce qu’on appelle de l’éducation informelle, par le biais d’animations, d’activités par exemple. Je réalise ma mission auprès des enfants à partir de la maternelle jusqu’aux seniors. C’est pour tout type de public.

Parlais-tu la langue du pays avant de partir ? 

 

Pas du tout ! Aujourd’hui c’est mieux car nous avons des cours de Tchèque dispensés par une volontaire 1h par semaine, mais au début c’est difficile. C’est une langue qui n’a aucune similarité ni avec le français ni avec l’anglais ! C’est très éloigné de ce que nous avons appris donc c’est un peu difficile mais grâce aux cours et en parlant avec les natifs Tchèques on y arrive petit à petit. Comme c’est une petite ville ici, peu de personnes parlent l’anglais, donc nous sommes obligés de pratiquer la langue. Mais cela se fait bien !

Qu’as-tu découvert du pays depuis que tu es arrivée ? 

Plein de choses ! Déjà la langue, la culture à travers différents évènements traditionnels organisés par la ville ou par l’organisation. Les Tchèques sont assez près des traditions, par exemple pour Halloween, ou là en ce moment c’est la fête des sorcières ! Tous les habitants se réunissent sur la place principale, montent un bûcher et font brûler une sorcière. Cela paraît un peu étrange comme ça mais cela signifie que c’est la fin de l’hiver et que les beaux jours arrivent. J’ai aussi découvert la cuisine, le pays en lui-même lors de différents voyages en République Tchèque. J’ai également pu apprendre le fonctionnement des écoles. Au travers de nos interventions j’ai découvert que la-bas le système de notation était différent : Ils notent sur cinq, un étant la meilleure note et cinq la plus mauvaise. Les cours ne durent que 45 min, ce qui aide les élèves à rester concentrés. Les horaires aussi sont différents : ils commencent plus tôt le matin, entre 7h30 et 8h et finissent en général plus tôt aussi vers 14h30.

Y-a-t-il des différences culturelles marquantes entre la France et le pays où tu es ? 

Déjà l’heure du repas ! C’est difficile de s’habituer, ici ils mangent le dîner à 17h ! Ensuite pour dire bonjour ils ne font pas la bise, soit ils serrent la main soit ils font une sorte de petit câlin. Quelque chose d’assez marqué aussi c’est que les Tchèques sont très très francs. Ils sont froids et difficiles à aborder. Mais nous avons de la chance puisque dans notre organisation nos collègues ne sont pas comme ça, au contraire ils sont très avenants.

Et comment s’est passée ton intégration ? Est-il simple de faire des rencontres ? 

L’intégration s’est très bien passée ! Dès notre arrivée, l’organisme d’accueil a tout fait pour nous intégrer. Ils nous ont amenés au restaurant pour échanger autour d’un repas convivial. Ils avaient également organisé une journée avec des activités de “team-building”, où nous devions réaliser des missions dans la ville pour apprendre à se connaître, se repérer, s’entraider, travailler en équipe, etc….  L’intégration était aussi plus facile pour moi puisque je connaissais déjà Zoé. Nous sommes partis ensemble en CES, c’était notre projet commun. Ensuite avec les autres volontaires l’interaction se fait simplement car nous habitons ensemble ! Nous vivons dans un internat avec un espagnol, une polonaise, un portugais et nous deux français. Concernant l’intégration avec les Tchèques, c’est un peu plus compliqué, ils sont plus difficiles à aborder. Peut-être aussi que comme nous étions un groupe de 9 volontaires lors des soirées, cela peut être intimidant pour ceux à qui nous essayons de parler. Puis il y a la barrière de la langue puisqu’ils ne parlent pas l’anglais. Mais hormis cela, tout s’est très bien passé !

Ta vision de l’Europe a-t-elle changé depuis cette expérience ? 

 

Oui, déjà parce que je n’avais jamais visité l’Europe centrale ni l’Europe de l’Est, donc j’ai découvert de nouveaux paysages, et une nouvelle partie de l’Europe qui est différente culturellement parlant. Je pense aussi qu’avant je ne réalisais pas toutes les possibilités qu’il y avait pour voyager, travailler ou faire du volontariat. J’ai découvert tout cela ici et en faisant mes recherches avant de partir, grâce à la Maison de l’Europe.

As-tu une anecdote à nous raconter ? 

 

Bien sûr ! Nous avons été voir plusieurs matchs de Hockey, qui est le sport national ici, et souvent lors des mi-temps des jeux étaient organisés pour les spectateurs. Zoé a été tirée au sort pour aller sur la glace et participer à un concours de shoot. Elle n’avait jamais joué au hockey et elle jouait contre des jeunes qui faisaient partie du club local. Elle a remporté le concours de shoot. Après tout le monde savait qu’il y avait des français. À la fin du match, certains sont venus essayer de parler en français avec nous ! Comme quoi le sport peut rassembler les gens très facilement.

Cela n’a pas été trop dur d’être loin de ta famille et de tes amis ? 

Un petit peu, mais en même temps honnêtement je n’ai pas vu le temps passer, donc je n’ai pas eu trop l’occasion de me sentir seul ou des moments ou ils me manquaient vraiment. En plus de cela, je les ai revu 2 fois déjà, à Noël et en avril, donc cela se passe bien quand même.

As-tu un conseil pour les jeunes qui voudraient partir en Europe / effectuer un CES ? 

 

Je dirais qu’avant de partir c’est très important de bien réfléchir aux raisons de notre volontariat, définir nos objectifs. Aussi c’est très important de choisir d’abord la mission avant le pays, sinon on peut se retrouver dans une situation qui ne nous convient pas et ne pas être épanoui. Et une fois que vous y serez, faites-le maximum de choses ! C’est une année qui passe à 100 à l’heure et c’est une des plus belles expériences de votre vie alors profitez, voyagez, sortez, rencontrez du monde ! C’est une des meilleures décisions que j’ai prises !