Le témoignage d’Alice : une année en Italie grâce au CES

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Après ses études de Droit, Alice savait qu’elle souhaitait prendre une année de pause avant de commencer à travailler. Son amour des animaux l’a amenée jusqu’en Italie pour une mission d’un an au sein d’un refuge qui lui permet de découvrir le pays tout en apprenant une nouvelle langue. Alice nous parle de son expérience riche en émotions, en découvertes et en rencontres ! 

Alice, peux-tu nous parler de ta mission?

Je suis en mission en Italie, à côté de Milan depuis novembre 2021 et jusque octobre prochain. Je travaille dans une association de protection animale qui s’appelle Vitta da Cane.

 

Peux-tu nous présenter ta structure ? Quelle mission effectues-tu ?

Vitta da Cane est une association qui s’occupe de la protection des animaux. Quatre jours par semaine, je travaille dans un refuge canin où je m’occupe de différentes tâches : principalement du nettoyage le matin et ensuite on travaille sur l’entente des chiens entre eux mais aussi sur les adoptions… Je travaille aussi pour les réseaux sociaux de l’association et m’occupe d’organiser les événements associatifs.

 

Tous les dimanches, je vais dans un sanctuaire pour m’occuper d’autres animaux issus de l’exploitation comme des chèvres, des ânes, des cochons, etc. Là-bas, on fait du nettoyage, des photos pour les réseaux et on passe du temps avec les animaux.

 

Dans l’association, je travaille aux côtés d’une autre volontaire espagnole, Irene. On fait notre année ensemble et c’est idéal parce qu’on s’entend très bien ! Il y a aussi deux services civiques italiens avec qui on travaille et qui sont arrivés il y a quelques semaines.

Comment as-tu eu cette idée de partir à l’étranger et quelles étaient tes attentes ?

J’ai fini mes études de droit l’année dernière, juste avant de partir. Je m’étais toujours dis qu’après mes études je voulais prendre un an de pause avant la recherche de travail. Mon frère avait déjà fait un SVE à l’époque (ancien CES) et ça m’avait beaucoup tentée de faire aussi un an à l’étranger. J’ai toujours beaucoup aimé les animaux donc c’est naturellement que j’ai cherché une mission comme celle-ci.

Il y avait peu de missions qui correspondaient à ce que je cherchais donc le tri a été vite fait. De base, je voulais partir en Espagne mais à l’époque, il n’y avait pas de mission avec des animaux là-bas. Et celle-ci en Italie était celle qui me plaisait le plus donc c’est comme ça que j’ai fait mon choix : j’ai privilégié la mission et l’organisation à la destination et je ne regrette pas mon choix !

 

Parlais-tu italien avant ton départ ?

En partant j’étais bilingue en anglais et je parlais un peu espagnol mais pas du tout italien. Donc j’ai commencé à apprendre ici :  j’ai deux cours d’italien par semaine et au refuge personne ne parle bien anglais donc on est obligées d’apprendre vite. Au début on utilisait beaucoup Google traduction et maintenant on s’en sort très bien ! Avec Irene, on parle principalement anglais entre nous et puis j’ai pas mal d’amis latino avec qui je parle en espagnol ou en italien, ça dépend. Je trouve que l’italien est beaucoup plus simple que l’espagnol : c’est une langue très proche du français, notamment au niveau de la grammaire où tout est très similaire donc ça n’a pas été trop compliqué à apprendre. Les 3h de cours par semaine aident beaucoup et on est dans une telle immersion qu’on voit rapidement des progrès !

 

Comment s’est passée ton intégration ? A-t-il été simple de faire des rencontres ?

 

Le fait d’être deux avec une autre volontaire, Irene, est très rassurant et c’est un soutien au quotidien. En plus, on vit ensemble dans une colocation et on s’entend très bien : je ne me suis donc jamais sentie complètement seule. Je partage ma chambre avec Irene, et nous sommes dans une colocation avec un autre italien. On est à dix minutes à pied du travail donc c’est très simple. En plus de ça, l’organisation nous prête une voiture dès qu’on en a besoin, ce qui est très pratique pour faire des activités et sortir comme on est en banlieu de Milan.

 

Milan est une ville qui bouge beaucoup donc c’est bien pour rencontrer du monde. En tant que volontaires nous avons par contre dû faire l’effort d’aller vers les autres pour faire des rencontres : en s’inscrivant sur des groupe whatsapp d’étudiants Erasmus par exemple. On a du prendre l’initiative de faire le premier pas, mais on a maintenant différents groupes d’amis, Au final, je rencontre toutes les semaines de nouvelles personnes !

Qu’as tu découvert du pays depuis ton arrivée ? (voyages, habitudes…) 

Je rencontre très régulièrement de nouvelles personnes qui viennent de partout. J’ai l’impression de rencontrer la terre entière et le monde me parait maintenant bien plus petit ! C’est évidemment très différent de ma vie en France où je ne fréquente que des français. Donc j’apprends beaucoup de choses, j’ai l’impression de m’ouvrir à de nouvelles cultures mais aussi d’apprendre sur moi et d’être plus ouverte d’esprit. Je pense que c’est ça qui change le plus.

On se rend aussi compte des différences au quotidien, en faisant les courses par exemple. J’ai dû changer toute ma façon de cuisiner !

J’ai aussi appris à être beaucoup plus patiente et à m’imposer. J’ai appris à être moins dans le préjugé des autres.

 

Les premiers mois, on a beaucoup visité Milan. Puis on est allées plus loin : à Gênes, à Florence, à Bologne, à Turin… on a fait principalement le Nord de l’Italie, les lacs, etc. En octobre on a aussi prévu d’aller dans les Pouilles. C’est très simple de voyager en Italie, il y a beaucoup de trains et ce n’est pas trop cher. Le réseau de transport est très développé au niveau régional.

 

Raconte nous un souvenir marquant !

Un de mes souvenirs marquants est le moments où on a accueilli des chiens qui venaient d’Ukraine en février. Il a fallu accueillir ces chiens et travailler avec eux. Ça m’a donné l’impression d’agir à un niveau plus global, j’ai eu l’impression d’aider encore plus.

Je retiendrais aussi mon amitié avec Irene qui est très importante pour moi, les soirées avec mes collègues et toutes les rencontres que j’ai faites ici.

Qu’as tu pensé de l’accompagnement par la Maison de l’Europe pendant ton séjour ?

 

Tout s’est bien passé au niveau de l’accompagnement. Ça a surtout été très rapide !  J’ai été prise une semaine avant de partir, donc on a fait la réunion la veille de mon départ. Mais Bastien, mon tuteur, m’a bien rassuré, il m’a dit qu’il serait là pour m’accompagner, ce qui est le cas : je reçois régulièrement des mails de sa part. Et puis j’ai eu un problème avec mon organisation coordinatrice en Italie à un moment et il a répondu présent et m’a aidé comme j’en avais besoin.

 

Qu’aurais-tu à dire à un jeune qui souhaiterait partir  en Europe ? Recommanderais-tu le CES ?

 

Je conseillerai le CES à 100% ! C’est une experience qui se tente : ça va t’apprendre beaucoup sur toi, sur les autres, sur ce que tu es capable de faire. Je pense que c’est une belle experience à vivre. C’est comme une pause dans le parcours, même si on travaille quand même : je vois un peu ça comme une bulle, une expérience hors du temps. Si on a l’occasion de le faire, il faut y aller ! Il y a une telle diversité de mission et de localisations que chacun trouvera une mission qui l’intéresse : autour des animaux, des enfants, etc. On peut être dans une grande ville ou à la campagne, dans plein de pays différents… Généralement les gens qu’on rencontre sont très ouverts d’esprit, donc tu ne seras pas perdu et tu vas rencontrer plein de personnes très sympas ! Ca ne peut être que bénéfique comme expérience.