L’expérience en CES de Marie à Brême : nouvelle culture et nouvelles rencontres

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Après avoir déjà vécu une année en Allemagne pour un échange scolaire au lycée, Marie avait envie de retenter l’expérience, cette fois en tant de jeune adulte, active et plus autonome. C’est grâce au CES qu’elle a pu partir de nouveau en septembre dernier, pour un volontariat d’un an dans une école allemande. Alors que l’expérience est sur le point de s’achever, Marie fait le bilan d’une année forte en émotions qui lui a permis de se découvrir, tout en s’ouvrant à d’autres cultures et à de nouvelles rencontres.

 

 

Marie, peux-tu nous raconter ton voyage et pourquoi tu as choisi cette mission ?

Je suis arrivée en septembre à Breme en Allemagne, pour un volontariat en Corps Européen de Solidarité (CES) d’un an. Je ressentais le besoin de me sentir utile, d’avoir un impact et tisser des liens. C’est pour ça que j’ai choisi une mission dans une école.

 

Peux-tu nous présenter ta structure ? Quelle mission effectues-tu ?

Je travaille dans une école Waldorf. C’est une école privée qui suit une pédagogie un peu différente de l’école publique allemande. Cette école accueille des élèves du début de l’école primaire jusqu’à la fin du lycée. Mon travail est de m’occuper des enfants au hort qui est une sorte de garderie où vont les plus petits. Je travaille au quotidien avec des éducateurs et d’autres volontaires. On s’occupe des enfants de 11h30 à 16h, donc on mange avec eux, on propose des jeux, des dessins … Le plus souvent on les laisse s’amuser dehors, on les accompagne dans leurs activités, comme construire des cabanes, faire un potager en été… L’idée, c’est que les enfants sont très libres de faire ce qu’ils veulent et nous on est là en soutien, pour s’assurer que tout va bien et pour jouer avec eux. L’école est géniale, il y a une ambiance très chill. Il y a beaucoup de dialogue et de compréhension. Et puis si j’avais un coup de mou, le fait d’avoir des enfants autour de moi me remontait tout de suite le moral !

Comment as-tu trouvé ton logement sur place ?

Le logement est organisé par la structure qui encadre les autres volontaires : il y a trois colocations en maison avec un jardin, je vis donc avec 4 autres volontaires. Ça donne le sentiment de vivre au sein d’une vraie communauté, mixte, avec plein de personnes et de nationalités différentes.

 

 

D’où t’est venue cette idée de partir à l’étranger ? Comment as-tu eu connaissance de la Maison de l’Europe à Nantes ?

 

J’ai été diplômée d’une Licence en sciences politiques et j’avais besoin d’une petite pause avant de commencer mon Master. Ça faisait un an et demi que j’étudiais principalement derrière mon ordinateur à cause du covid alors j’ai ressenti le besoin de me sentir utile, d’avoir un impact et de tisser des liens. Pour ça l’école, c’est très bien. Je ne suis pas particulièrement intéressée par l’éducation mais ce type de structure et de mission permet vraiment d’avoir un lien humain fort.

 

Quand je me suis rendu compte que je n’avais pas réellement envie de faire un Master, j’ai commencé mes recherches sur le site des volontariats européens où je suis d’abord entrée en contact avec mon organisme d’accueil. C’est eux qui m’ont ensuite mis en contact avec la Maison de l’Europe pour que je puisse être accompagnée.

 

Que peux-tu dire de l’accompagnement de la Maison de l’Europe ?

L’accompagnement m’a beaucoup aidé, notamment avant mon départ, pour la signature de mon contrat. Savoir qu’il y a l’organisation derrière moi en cas de problème m’a beaucoup rassurée. Je savais que si j’avais un problème j’aurais quelqu’un à qui parler. Par chance tout s’est bien passé. Donc j’ai juste eu un suivi régulier au long de l’année : un point un mois après mon arrivée puis à mi-parcours. En tout cas, j’ai pu partir en me sentant en sécurité, sans crainte.

 

Qu’as-tu découvert du pays depuis que tu es arrivée ?

J’ai pu voyager pas mal en Allemagne, notamment grâce aux séminaires organisés par mon organisme d’accueil qui nous permettent de rencontrer d’autres volontaires qui sont partout en Allemagne. J’ai aussi prévu un prochain voyage en Interrail pendant les vacances avec d’autres volontaires : en Croatie, en Slovénie et peut-être en Grèce !

 

Je connaissais déjà l’Allemagne, j’y étais partie pour un échange de 6 mois pendant mon année de seconde. Donc j’étais déjà familière avec la destination et la langue.

Je n’ai pas pu faire d’échange avec Erasmus + à cause du covid et ça faisait 5 ans que je n’avais pas trop bougé de la France. Alors j’avais un besoin profond de découvrir quelque chose de nouveau, de vivre une expérience multiculturelle notamment, de ne plus être dans un environnement franco-français. Même si j’avais déjà vécu en Allemagne, le contexte est différent, donc je peux vivre une nouvelle expérience là-bas, en tant que jeune adulte.

En venant ici, j’avais aussi pour objectif de remettre à jour mon Allemand, que j’avais un peu perdu à force de ne plus trop pratiquer pendant mes études. J’adore les langues et comme mon volontariat me laisse du temps libre, j’en ai profité pour commencer à apprendre de nouvelles langues : je me suis mise au russe en novembre et à l’espagnol en février !

 

Dans ton parcours personnel et professionnel, qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Cette expérience m’a vraiment fait grandir. En partie parce que les autres volontaires sont plus âgés que moi : ils ont environ 25 ans en moyenne. J’ai le sentiment de m’être rencontrée aussi, puisque j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même. J’ai aussi fait la connaissance de personnes incroyables qui ont toutes des histoires différentes.

 

D’un point de vue professionnel, je vais commencer un master en alternance en rentrant. J’avais envie de rester dans le concret, d’être en contact avec les gens, de me sentir utile et de continuer à évoluer dans des cercles internationaux. Je n’aurais surement pas choisi l’alternance sans cette expérience de volontariat. Avant je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, le CES m’a permis de clarifier mes idées.

 

Raconte-nous un souvenir !

On a eu assez régulièrement des visites d’autres volontaires qu’on a rencontrés notamment lors des séminaires. Comme on a plusieurs couchages dans la colocation, on a pu les inviter. Une fois j’ai invité une amie et comme elle est venue avec d’autres amis, je me suis retrouvée un peu à l’improviste avec quatre russes chez moi à fêter un anniversaire alors que je ne comprenais pas tout ce qu’il se passait autour de moi. C’est une bonne impression de ce que ça peut être un volontariat européen : à partir du moment où on rencontre d’autres volontaires, ils seront, pour moi en tout cas, tous les bienvenus chez moi. Et je sais que si j’ai envie d’aller visiter la Russie ou la Slovénie, je serai aussi la bienvenue chez mes amis qui vivent là-bas ! Entre volontaires, il y a un lien très particulier et fort qui nous lie.

 

Que peux-tu dire de l’Europe à la lumière de cette expérience ?

J’ai fait des études en Sciences politiques avec une spécialité Union Européenne donc j’avais déjà une certaine expérience et une connaissance de l’Europe. Mais c’était la première fois que je vivais un programme organisé et financé par l’UE. C’était incroyable d’avoir cette possibilité : de vivre au milieu de plein de nationalités, d’apporter sa culture, de découvrir le monde. Je me sens plus ouverte sur plein de sujets maintenant. Et on se rend compte de l’importance de l’Europe en voyant qu’on peut partir aussi facilement vivre ce genre d’expérience, sans visa, etc. qu’on soit juste libres de découvrir des pays et des cultures !

 

 

Un petit mot pour les jeunes qui voudraient partir en Europe ?

Je recommande totalement ! C’est vraiment une expérience géniale. J’aurais deux conseils en particulier. Déjà, il faut se rappeler qu’on est volontaire ici et non salarié. Il faut connaitre ses droits et ne pas avoir peur de le dire si quelque chose ne va pas. On est ici pour apprendre. Et mon deuxième conseil : amusez-vous ! C’est une super opportunité, si vous avez la possibilité et que vous vous sentez capable de le faire, allez-y ! Et quitte à partir, autant partir pour un an, pour être sur de ne pas avoir de regrets !