Interview de Suvi Kokkonen, joueuse au Volley-Ball Nantes

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Fan de sport et bénévole à la Maison de l’Europe à Nantes, Jérémie Turpin nous propose un nouveau regard sur le sport européen à Nantes.

 

Ce mois-ci, c’est la joueuse finlandaise du Volley-ball Nantes Suvi Kokkonen qui a bien voulu répondre à nos questions.

 

La réceptionneuse-attaquante de 22 ans est arrivée à Nantes depuis 2 ans en provenance de son pays natal où elle avait été désignée meilleure joueuse du championnat.  Elle a connu la coupe d’Europe avec le VBN et a également participé au championnat d’Europe en 2019 et en 2021 avec sa sélection.

Crédit photo: Volley-Ball Nantes

Comment as-tu commencé le volley-ball ?


J’étais passionnée de sport, j’en ai donc testé beaucoup avant de commencer le volley. Ma mère en lisant les journaux a vu qu’un club de volley-ball existait dans ma ville, elle m’y a inscrit. Mon père pratiquait déjà le volley-ball, j’ai voulu faire pareil. J’ai donc commencé ce sport à 9 ans.

 

 

 

Quelle est l’importance du volley-ball en Finlande ?

 

En Finlande le sport n°1 c’est le hockey sur glace, ensuite vient le football puis enfin le volley-ball. C’est donc le troisième sport national dans mon pays.

 

 

 

Comment comparerais-tu le niveau du championnat finlandais avec celui du championnat français ?

 

Le championnat français est plus fort mais il faut savoir que jusqu’il y a 2 ans, chaque équipe n’avait le droit qu’à deux joueuses étrangères dans son effectif. En France c’est différent car il faut seulement une joueuse française sur le terrain au minimum.  En Finlande les règles de limitations pour les joueurs étrangers ont été cassées il y a deux ans, pour augmenter le niveau de jeu, mais les clubs manquent encore d’argent pour attirer de meilleurs joueurs. Cela va prendre du temps pour que le niveau du championnat augmente mais le processus est en cours.

 

 

 

Quelle est la nation phare du volley-ball féminin ?

 

La nation numéro un c’est clairement l’Italie que ce soit en équipe nationale ou en club. Conegliano est pour moi le meilleur club.

 

 

 

Comment comparerais-tu la façon de jouer des deux championnats ?

 

Le jeu en France est plus rapide. Chaque match ici est serré, tout le monde peut battre tout le monde, contrairement au championnat finlandais ou il peut y avoir de gros écarts entre les équipes.  En France c’est très compétitif alors qu’en Finlande, il est plus facile de prévoir le résultat d’un match avant qu’il commence.

 

 

 

Pourquoi as-tu choisi de venir à Nantes il y a deux ans et que connaissais-tu de la ville avant de t’y installer ?

 

L’année précédant mon arrivée, il y avait déjà une joueuse finlandaise au VBN (Kaisa Alanko). On joue ensemble en équipe nationale, avant de venir ici je l’ai appelée pour me renseigner. J’avais plusieurs propositions mais j’ai senti qu’à Nantes il y avait une vraie volonté que je vienne jouer ici. Ce que m’avait dit Kaisa Alanko, combiné au discourt du staff m’a convaincue de signer ici.

 

 

 

Comment te sens tu dans la ville ?

 

Ce qui me plaît à Nantes c’est qu’il y a tous les paysages. J’habite au bord de la Loire, ça me rappelle le lac qu’il y a chez moi en Finlande. J’habite en ville mais la campagne n’est pas très loin. On peut vite passer d’un paysage urbain à la mer ou à un paysage plus vert. Tous ces paysages différents mais tout de même proches ça me plaît beaucoup.

 

 

 

Comment se passe l’intégration des joueuses étrangères au sein de l’équipe ?

 

Entre la saison dernière et cette saison, il y a deux situations différentes. Lors de ma première année j’étais très timide, je voulais toujours être sûre de ne pas être en retard, que je n’oubliais rien, j’étais toujours très stressée. J’apprenais énormément, je faisais attention à tout puisque tout était nouveau pour moi. Cette année c’est différent, je me sens comme à la maison donc je suis moins stressée. Avec mes coéquipières c’est aussi plus simple de communiquer car mon niveau d’anglais s’est amélioré en un an, c’est sûrement dû au fait que les entraînements se déroulent toujours en anglais. Même si je reste timide, je communique plus facilement avec tout le monde maintenant.

 

 

 

Quelle sont tes meilleurs souvenirs de joueuse sur la scène européenne ?

 

J’ai participé au championnat d’Europe avec l’équipe nationale en 2019 en Turquie, c’était cool ! On a joué contre la Turquie, il y avait toutes les grosses stars turques qui sont aussi les stars du volley. De pouvoir jouer contre ces grandes nations c’est toujours une belle expérience. On a seulement perdu 3 -2 avec 13-15 dans le dernier set contre la Turquie, c’était un super match.

 

En club mon plus beau souvenir est d’avoir participé à la ligue des champions l’année dernière avec Nantes. Même si la compétition s’est déroulée dans une bulle sanitaire, le fait de pouvoir affronter la meilleure joueuse du monde qu’est Paola Egonu et toutes les autres stars c’était incroyable.  Si on avait eu la chance de partager ça avec les supporters nantais ici, ça aurait été encore mieux, mais malgré l’absence de public dans la bulle sanitaire en Italie c’était quand même magique de pouvoir affronter toutes ces grandes joueuses.