Financer son projet de voyage grâce au Corps Européen de Solidarité (CES)

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Maëlle, 24 ans est l’une des dernières volontaires que nous avons accompagné en mars. Passionnée par le monde animal, elle est en Corps Européen de Solidarité (CES) dans un chenil pour chiens à Arese en Italie, près de Milan depuis le 5 mars. Elle nous raconte ses premiers jours sur place.

 

MDE : Comment as-tu eu envie de faire un CES ?

Cela fait maintenant quelques années que je souhaite travailler dans le domaine de la protection animalière et plus particulièrement dans la sauvegarde de la faune sauvage. Après des études de cinéma je me suis réorientée et j’ai souhaité me lancer dans cette aventure. Ma première expérience dans le domaine était avec un service civique dans un centre de sauvetage de la faune sauvage en France. Après ça j’ai voyagé au Népal avec une association qui travaille pour la protection des éléphants en Asie. C’était ma première mission de volontariat à l’étranger. En revenant en France, il y a eu le confinement et j’ai eu envie de continuer à voyager malgré la crise du COVID, tout en poursuivant mon objectif de lutter pour la protection des animaux. J’avais pour projet de trouver un petit job pour financer mon futur voyage mais tout a été mis en standby.

 

J’avais entendu parler du CES il y a quelques années et je regardais régulièrement les missions sur le site dédié, sans pour autant postuler. J’avais surtout comme objectif de trouver une mission dans le domaine de l’animalier et pas forcément de découvrir un pays. Côté budget, le CES était donc une bonne alternative pour moi car entièrement financé par l’Union Européenne (transport, logement…).

J’ai finalement trouvé assez rapidement cette mission qui correspondait à ce que je cherchais.

 

Raconte-nous tes premiers jours à Arese.

 

Tout s’est fait très vite. J’ai postulé 3 jours avant la fin de la deadline et mon profil a été retenu. Il fallait commencer rapidement car je devais remplacer une collègue qui arrêtait son CES avant la fin, donc 2 semaines et demie plus tard partais en Italie pour 7 mois.

 

Le jour de mon arrivée je suis arrivée tard le soir donc je suis allée directement dans ma collocation. J’ai fait la connaissance de mes colocataires. Nous sommes pour l’instant 3, une de mes collègues qui est hongroise, et le fils des propriétaires. Une quatrième personne doit nous rejoindre dans les semaines à venir. Ça se passe pour l’instant très bien notamment avec Lila qui travaille avec moi et avec qui j’avais déjà pris contact avant mon départ.

 

J’ai commencé quelques jours plus tard après mon arrivée, le 5 mars dans le refuge où je suis actuellement. Pour mon premier jour l’équipe avait prévu un petit déjeuner avec des viennoiseries et du café. Ça m’a permis de rencontrer presque toute l’équipe et de me sentir à l’aise. Le responsable m’a ensuite fait faire le tour du chenil et m’a donné toutes les explications pour pouvoir commencer le travail. Mes collègues sont très sympas, par contre c’est parfois difficile pour communiquer donc on fait avec les moyens du bord. J’ai commencé à apprendre l’italien et j’ai pour objectif de maîtriser la langue d’ici la fin de ma mission.

 

Cela fait 3 semaines que je suis arrivée mais pour l’instant je n’ai pas eu le temps de visiter car nous sommes confinés. Je vis dans une ville assez résidentielle dont on fait vite le tour du centre-ville. Par contre je suis à 30 minutes de Milan donc lorsque le confinement sera levé j’irai visiter le reste de la Région et du pays. Mais mon objectif à moi c’était avant tout de trouver une mission qui me plait et de compléter ma formation et mon projet plus que de voyager donc ça me convient ainsi.

 

 

Présente-nous ta structure et ta mission pour les mois à venir.

 

Initialement je ne visais pas l’Italie comme pays. Je cherchais plutôt des missions vers le nord est de l’Europe où il y a un gros travail de préservation de la faune qui est engagé. J’avais pour objectif de voir comment fonctionne une association de lutte pour la protection des animaux et pouvoir comparer avec les structures dans lesquelles j’avais déjà travaillé. Faire une mission de volontariat dans un refuge pour chien n’était donc pas non plus ce que j’avais en tête au départ. Finalement j’ai été touchée par le combat de l’association où je suis volontaire « Vitadacani onluce » (une vie de chien) et la destination m’importait peu.

 

Cette association mène un combat antispéciste (contre l’idéologie d’une hiérarchie entre les espèces), auquel je suis sensible. Ils possèdent plusieurs sanctuaires, plusieurs centres pour protéger et sauver des animaux issus des élevages ou utilisés dans les laboratoires.

La mission que j’exerce est au sein d’un de leur chenil. J’y travaille tous les jours de 8h30 à 14h30. Je nourris les chiens, nettoie les enclos, les changent, les promènes… On s’occupe aussi des chiens qui ne sont pas adoptables car ils sont handicapés ou trop vieux et je trouve ça très intéressant car ils demandent une attention particulière. Au départ, j’ai mis 10 jours à apprendre les noms des 70 chiens.

 

Maintenant je suis un peu plus en autonomie qu’au départ et j’ai ma propre petite section du chenil à gérer. Chaque chien est différent et demande une attention particulière donc on ne s’ennuie pas. Et cet été on en accueillera encore plus.

 

Comment as-tu connu la Maison de l’Europe à Nantes ?

 

J’avais découvert le CES quelques années auparavant et avait regardé le site sans pour autant entamer de démarches. J’habitais à Guérande à l’époque et fin 2019, ma cousine m’a parlé d’une réunion d’information sur le dispositif à la Maison de l’Europe à Nantes. Je me suis donc rendue à cette réunion et cela m’a permis de rendre le programme plus concret dans ma tête.

 

J’ai ensuite un peu laissé l’idée de côté dans un coin de ma tête et lorsque j’ai trouvé ma mission j’ai naturellement repris contact avec la MDE pour qu’elle m’accompagne. Je ne regrette pas car j’ai eu bon accompagnement par Bastien (Chargé de mobilité à la MDE) qui a été très réactif et a pris en main la partie administrative de mon envoi. Moi qui ne suis pas à l’aise avec ces démarches, cela m’a simplifié la vie.

 

Un petit conseil à ceux qui comme toi veulent tenter l’aventure du CES ?

 

Le CES est une excellente alternative lorsqu’on veut partir à l’étranger (en Europe) mais qu’on n’a pas le budget. Tout est financé par l’Union Européenne et on travaille sur un projet concret, qui aide une structure et qui est valorisant pour notre parcours.

 

C’est aussi un programme où on est bien accompagné même s’il y a plus de démarche qu’un service civique classique. C’est l’idéal pour les plus frileux au départ. L’important est de choisir une structure d’envoi qui vous accompagnera dans les démarches. Le CES s’adapte assez bien à tous les projets en fonction de chacun, que vous ayez envie d’être en autonomie ou davantage suivi, tout est possible.

 

Et surtout il ne faut pas redouter de partir seul dans un lieu qu’on ne connait pas. On apprend au fur et à mesure. Il faut se laisser guider et faire ce dont on a envie pour soit.

 

Pour en savoir plus :

Contactez Bastien à b.bruneau@maisoneurope-nantes.eu

www.corpseuropeensolidarite.fr
agence.erasmusplus.fr