Le Portugal entame sa présidence au Conseil de l’UE avec trois grandes priorités

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Sous la devise « Le temps d’agir : pour une reprise juste, verte et numérique », le Portugal entame cette présidence avec trois grandes priorités pour l’Union européenne :

 

  • Promouvoir une reprise stimulée par les transitions climatiques et numériques ;
  • Mettre en œuvre le socle européen des droits sociaux de l’Union européenne en tant qu’élément distinctif et essentiel pour garantir une transition climatique et numérique juste et inclusive ;
  • Renforcer l’autonomie d’une Europe qui doit rester ouverte au monde, jouer un rôle de premier plan dans l’action climatique et promouvoir la transformation numérique au service des citoyens.

 

À l’heure où la pandémie COVID-19 pose des défis socio-économiques difficiles et importants pour l’UE, la présidence portugaise fera tout ce qui est en son pouvoir pour que ce semestre marque le début d’un nouveau cycle en Europe.


La mise en œuvre du cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027 de l’UE et de l’instrument UE nouvelle génération (EU Next Generation) qui s’inscrivent dans un ensemble d’instruments financiers innovants destinés à soutenir la reprise de l’Europe, notamment par le biais du Mécanisme de relance et de résilience, figure au centre de ses priorités, au même titre que l’adoption et l’exécution des plans nationaux de relance et de résilience.


La résilience de l’UE repose également sur la défense de ses valeurs fondamentales. À cet égard, nous allons promouvoir la défense et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre toutes les formes de discrimination, le pluralisme des médias et la lutte contre la désinformation.


Le renforcement du modèle social européen comme vecteur de confiance des citoyens sera un thème central de la présidence portugaise. L’objectif sera de faire en sorte que la double transition, climatique et numérique, s’opère de façon inclusive et sans laisser personne en arrière, tout en tenant compte de la dimension sociale de la pandémie.


En mai, Porto accueillera le Sommet social qui s’articulera autour de deux temps forts : une conférence de haut niveau le 7 mai, avec une large participation des institutions européennes, des États membres, des partenaires sociaux et de la société civile ; une réunion informelle des dirigeants européens le 8 mai.

L’objectif est de donner une impulsion politique à la concrétisation du pilier européen des droits sociaux dans la vie des citoyens européens, avec comme thèmes centraux l’emploi, les qualifications et la protection sociale.


La présidence portugaise soutiendra la création d’une Union européenne de la santé dotée d’une meilleure capacité de réaction face aux crises sanitaires et capable de produire et de distribuer des vaccins sûrs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Europe. Nous nous emploierons à faire en sorte que le processus de vaccination contre la Covid-19 se déroule en parallèle dans tous les États membres et que le vaccin soit un bien universel, public et gratuit.


Au niveau de l’action extérieure, la présidence portugaise œuvrera en faveur du renforcement du multilatéralisme et de l’affirmation de l’Union européenne en tant qu’acteur mondial ayant un rôle de premier plan à jouer dans tous les domaines et thèmes de l’agenda international. L’un des temps fort dans ce domaine sera la réunion informelle des dirigeants européens avec le Premier ministre de l’Inde dans le but de contribuer à un dialogue politique et économique renforcé.


La présidence portugaise accordera également une attention particulière aux pays voisins, aux relations de l’Union européenne avec l’Afrique ainsi qu’avec l’Amérique latine. Les relations transatlantiques et un agenda renouvelé avec la nouvelle administration américaine seront également une priorité.


Enfin, le Portugal sera la première présidence tournante à s’occuper de la sortie définitive du Royaume-Uni du marché intérieur et de l’union douanière de l’UE. La présidence portugaise s’emploiera à ce que l’accord provisoire qui vient d’être conclu sur les futures relations entre les deux parties soit définitivement adopté puis mis en œuvre, de sorte que le Royaume-Uni et l’Union européenne se dotent d’un partenariat solide dans les domaines économique, géopolitique et de la sécurité.