Voyager en temps de Covid c’est possible !

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Arrivée à Vienne début octobre, Chloé 21 ans, nous partage son expérience du Corps Européen de Solidarité (CES) et nous montre que partir en temps de COVID n’est pas impossible !

Maison de l’Europe à Nantes (MDE) : Raconte-nous comment est né ton projet ?

 

Chloé : L’année dernière je suis partie en Suède dans le cadre d’un échange Erasmus. A cause de la pandémie, j’ai dû être rapatriée en France. J’avais un sentiment de frustration de ne pas être allée au bout de mon expérience et une énorme envie de repartir. Une amie m’a alors parlé du CES et des offres disponibles sur le site. J’ai alors rapidement commencé à postuler à des offres et entamé des démarches. J’avais besoin d’une structure d’envoi ici en France pour encadrer la partie administrative et c’est comme ça que je me suis rapprochée de la Maison de l’Europe à Nantes. J’ai été très bien accompagnée et tout s’est passé en ligne donc c’était pratique et rapide.

 

MDE : Parle-nous de ta mission de volontariat à Vienne et de ta structure.

 

Chloé : J’ai été recrutée dans un « Kindergarten », un jardin d’enfant associatif et collaboratif. Je travaille tous les jours sauf le lundi, et je m’occupe d’enfants de 2 à 6 ans en lien avec les pédagogues de la structure. Concrètement, je seconde les pédagogues, je joue avec les enfants, je réchauffe le repas… je trouve ma place petit à petit. Par la suite j’aimerais mettre en place quelques projets comme le développement de cours de français et d’anglais, ou encore proposer des cours de cuisine ou de yoga. Les encadrants de la structure sont très ouverts à ce type de proposition et c’est d’ailleurs en partie pour cela qu’ils ont recruté un CES. C’est du donnant donnant, c’est une forme de travail très enrichissante. Depuis quelques semaines nous sommes aussi confinés à Vienne. Mais le kindergarten continue d’accueillir quelques enfants donc je travaille quelques heures dans la semaine. Cela me permet tout de même de maintenir un rythme et une activité en cette période.

 

MDE : As-tu pu découvrir Vienne depuis ton arrivée ?

 

Chloé : J’ai commencé à visiter Vienne quasiment dès mon arrivée. Au démarrage de ma mission j’ai suivi une formation sur le CES avec la National Agency. Pendant plusieurs jours, nous étions de nombreux volontaires de tout le pays réunis à Vienne à suivre un programme d’activités et d’ateliers sur nos droits en tant que volontaire, des réflexions sur nous-même et notre projet de volontariat. Cela m’a permis de faire des rencontres et d’échanger avec d’autres volontaires qui avaient la même démarche que moi.  Nous avons pu visiter la ville dans ce cadre-là. Et j’ai maintenant des connaissances un peu partout dans le pays si je veux aller leur rendre visite !

 

MDE : Qu’est-ce que c’est l’Europe pour toi ?

 

Chloé : Avant de partir en Suède, je ne m’étais jamais posé cette question. Je voyais bien que c’était une structure politique commune mais je ne me sentais pas forcément proche des autres européens. Le fait d’avoir voyagé m’a fait totalement changer de vision sur l’Europe. J’ai maintenant conscience que malgré les différences culturelles, il y a beaucoup de points communs entre les différents pays européens. Et j’ai maintenant des amis européens.

Je me sens plus européenne maintenant que j’ai voyagé, et je me suis renseignée sur les dispositifs mis à la disposition des jeunes pour la mobilité européenne. On peut étudier dans d’autres pays sans forcément que ça coûte très cher grâce aux bourses où on peut faire un volontariat dans une structure qui nous plaît sans avoir le logement et le transport à payer. Finalement l’Europe est assez généreuse avec les jeunes, et il y a plein de leviers à activer si on veut vraiment partir.

 

MDE : Un dernier mot pour encourager ceux qui voudraient partir comme toi en temps de pandémie ?

 

Je ne peux qu’encourager les jeunes qui souhaitent partir à l’étranger ! Le COVID a beaucoup cassé nos plans et c’est parfois dur psychologiquement mais même en cette période je ne peux qu’inciter les gens à partir. C’est sûr que l’expérience ne sera pas tout à fait la même qu’en temps normal, mais ça reste un voyage enrichissant et riche en rencontres. Je ne regrette pas d’être partie même en temps de pandémie, et j’espère pouvoir rester jusqu’à la fin de ma mission en juin.

Saisissez les opportunités qui s’offrent à vous, et vous serez fiers de ce que vous avez accompli à la fin de cette aventure !