Continuer de voyager en faisant quelque chose d’utile avec le Corps Européen de Solidarité

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Ce mois-ci c’est en Pologne que nous rendons virtuellement visite à Emilie, 20 ans, diplômée d’une licence en psychologie. Elle nous parle de sa mission de volontariat à Gdynia en Pologne, qu’elle a trouvé grâce au programme du Corps Européen de Solidarité (CES).  

 

  • Emilie, comment est né ton projet de mobilité ?

Après mes études je souhaitais m’impliquer rapidement dans la vie active et j’ai donc trouvé une mission de service civique pendant 9 mois. Je travaillais avec des personnes en situation de handicap et dans des écoles primaires. Pendant ma mission j’ai entendu parler du Corps Européen de Solidarité (CES), sorte de service civique dans un pays européen. J’ai donc tenté l’expérience et essayé le CES dans son format court, je suis partie 2 mois en Finlande.

 

Ce projet mûri dans mon esprit depuis longtemps car je suis née en Allemagne et mon père est allemand. J’ai baigné dans la culture du voyage depuis toujours. En plus j’aime bien le concept du volontariat : on sert une cause, on fait quelque chose d’utile. C’est l’occasion de joindre l’utile à l’agréable : voyager, apprendre de nouvelles langues (ici améliorer mon anglais et apprendre le polonais)…

 

Du coup, à mon retour de Finlande, je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin et j’ai eu envie de repartir. J’ai postulé à l’offre de CES pour laquelle j’ai été retenue, et qui était mon coup de cœur. J’ai alors pris contact avec la Maison de l’Europe à Nantes et elle m’a accompagné tout au long de mon projet. J’étais contente d’être accompagnée pour la partie administrative car mon départ était stressant, il a dû être reporté plusieurs fois à cause de la pandémie. Bastien, chargé de mobilité a été très rassurant. Et donc me voici en Pologne à Gdynia, depuis mi-janvier et pour une année.

Je voulais initialement vivre cette aventure avec mon copain. Mais finalement il a été retenu pour une autre mission en Roumanie. Même si c’est dur et qu’on ne se voit pas, c’est super car on vit la même expérience, dans des pays différents.

 

 

  • Présente-nous ta structure d’accueil et ta mission.

Je travaille depuis mi-janvier à Nauki experiment, qui est une structure ludique qui œuvre pour la vulgarisation scientifique et la promotion de la science pour tous. Je n’avais pas forcément choisi le pays dans lequel j’allais atterrir mais la mission m’a tout de suite plu.

 

Je suis dans le département événementiel. Ma mission consiste a contribuer à l’organisation des événements de la structure. Par exemple en mars, nous avons organisé des animations pour la journée de la femme. Nous tenions un petit stand sur lequel nous faisions de la sensibilisation au cancer du sein, et proposions des petites animations ludiques. Nos activités sont principalement tournées vers les enfants mais nous avons aussi des adultes qui fréquentent la structure. Le musée propose d’aborder les sciences au travers de plusieurs thématiques : une exposition sur le corps humain, un espace sur les premiers secours, un autre sur la nature et une dernière exposition sur la physique. En ce moment, comme nous sommes fermés, ma mission consiste surtout à travailler la communication. J’écris par exemple des articles, je réalise des vidéos, j’anime les réseaux sociaux…

 

Comme j’ai moins de choses à faire, le centre de coordination m’a proposé d’accompagner en plus de ma mission au musée une personne déficiente visuelle. Je l’aide à faire ses courses, à aller se balader… Elle s’appelle Magda et a 30 ans. Ça lui permet de rencontrer du monde aussi, et moi ça me permet de sortir et d’échanger avec des locaux. Comme j’avais déjà travaillé avec des personnes handicapées j’ai déjà une sensibilité au sujet.

  • Comment se passe ta vie à Gdynia ?

A mon arrivée, j’ai eu 10 jours de quarantaine mais j’ai eu la chance d’être très bien accueillie. Ma structure avait fait les courses et mes colocataires ont été très prévenants. Nous sommes 5 filles, dans l’appartement. Nous travaillons toutes dans des structures différentes. La cohabitation se passe très bien nous avons trouvé naturellement notre rythme et nous nous entendons bien. Je suis la seule française, il y a une Biélorusse, une Russe, une Allemande et une Ukrainienne. Ça m’oblige à parler anglais ou quelques mots de polonais. On mange très souvent ensemble et on discute beaucoup. Ma structure d’accueil nous finance des cours de Polonais donc j’ai déjà appris quelques mots. C’est une langue très compliquée car ça ne ressemble en rien aux langues latines que nous connaissons en France. Il y a aussi d’autres volontaires répartis dans 2 autres appartements avec qui nous organisons souvent des repas. Cela me permet de rencontrer du monde et de voir d’autres quartier de la ville.  

                                                                            

Concernant Gdynia c’est une ville très mignonne et de taille moyenne. Elle se situe au nord de la Pologne à 20 mins de la mer. J’ai déjà pu m’y rendre en bus pour faire des balades le week-end, car les transports en commun sont pris en charge par ma structure. La plus grande ville qui se trouve à proximité est Gdansk. C’est beaucoup plus médiéval que Gdynia car elle a été reconstruite à l’identique après la guerre.

 

J’habite un quartier très mignon où le voisinage est très calme, à 2 minutes de la forêt. Pour l’instant les seules restrictions que nous avons sont que les magasins sont fermés mais il n’y a pas de couvre-feu ni de confinement. Parmi les visites touristiques que j’ai pu faire, j’ai découvert le château de Malbork, le plus grand château de briques du monde. J’ai aussi fait plusieurs musées dans la ville et j’ai visité d’anciens bunkers.

 

  • Un petit conseil à ceux qui comme toi veulent tenter l’aventure du CES ?

Je me suis toujours sentie plus ou moins européenne, même avant l’aventure du volontariat. Mais maintenant, je me rends compte de la chance que nous avons d’être européens, et de pouvoir voyager et circuler librement sans visa. Ce que je peux dire à ceux qui voudraient tenter l’aventure c’est de foncer et ne pas avoir peur. C’est une super expérience. Il y aura des hauts et des bas comme dans tout projet mais les hauts en valent vraiment la peine. C’est une aventure qui ouvre l’esprit et permet de découvrir plein d’autres cultures et de langues… C’est maintenant ou jamais qu’il faut le faire pour ne pas avoir de regrets. Même si la situation en ce moment est compliquée il ne faut pas s‘interdire de vivre et en profiter, alors foncez !

 

 

Pour en savoir plus :

Contactez Bastien à b.bruneau@maisoneurope-nantes.eu

www.corpseuropeensolidarite.fr